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Vous aimez le Stoner , le heavy rock , le heavy psych , le rétro , le desert rock ? Vous devriez trouver ici votre bonheur parmi les quelques centaines de chroniques de groupe et d'album découvertes et partagées depuis 2010.

A+,

jeanmid

samedi 28 juillet 2018

Sonic Wolves





Voici donc venir ce second album de Sonic Wolves, le premier "Before The End Comes" était sorti en 2016. 
D'entrée de jeu ce qui frappe c'est  le son et la qualité des morceaux qui  sont revus à la hausse, ce qui n'est pas pour me déplaire, loin de là, bien au contraire...
Même si le  groupe italien a souffert de soucis de Line-up, ça n'a en aucun cas entaché sa détermination. et ça se voit !
 Dès l'introdution de " Stonefaced General", le ton est donné, son bien gras, section rythmique de 
bucherons, riffs tranchants, et le chant particulier de Kayt, D'ailleurs on constate qu'elle a fait de sacrés progrès à ce sujet :  le morceau d'ouverture en est la parfaite illustration , qui est là pour donner le ton, entrainant à souhait, facilement mémorisable  et hyper efficace . Pas de répit avec " Ascension" et son riff de basse qui donne le tempo sans sommation . C'est pêchu, c'est net, sans bavure ça défouraille ; la section rythmique est encore une fois très en forme, entre les gros riffs, les breaks bien sentis : on sent que l'on a affaire à un groupe qui a bien tourné ces dernières années et qui maintenant fonctionne comme une machine de guerre bien huilée. 
Viens ensuite " TidesOf Chaos" lourd à souhait, avec ses riffs ciselés, les parties lead guitar, bien senties, les breaks au cordeau . Décidément cet album est une ode au plombage en bonne et due forme. Je vais éviter de ce fait de vous faire un track by track de ce petit bijou, mais sachez qu'il regorge de sacrés morceaux de bravoure, entre l'instrumental bien enlevé "Cheating" qui donne envie de secouer la tête, l'excellent "Red Temple " avec sa basse bien en avant, le sémillant " Grim Reaper" ( OUI un Grim Reaper peut être sémillant ! ). Il y a vraiment de quoi en prendre plein la tête dans ce second opus. 
Je ne peux pas finir cette chronique sans vous parler  d'un morceau que je trouve particulièrement impressionnant :  le magnifique " Heavy Light"  C'est à mon humble avis la pièce maîtresse de cet album, mélodique à souhait, dégoulinant d'ambiances, de feeling et surtout symbolisant l'énorme progression de Sonic Wolves... Nous tenons donc là un excellent album qui s'avère maitrisé et très agréable à écouter en boucle. Il rejoint mon top ten 2018 de ce pas.
Vincent Richard


Page FB : ICI
Site WEB

 
Line up juillet 2018 :

  • Kayt Vigil :  Basse/Chant               
  • Jason Nealy :  Guitare  
  • Enrico "Ico"  Aniesi : guitare
  • Vita: batterie

  











Sonic Wolves (2018)

1. Stonefaced General
2. Ascension 
3. Grim Reaper 
4. Tide Of Chaos 
5. Cheatin' Death
6. Red Temple 
7. Heavy Light
8. You'll Climb The Walls







A+,

jeanmid

samedi 23 juin 2018

Crypt Trip



La sortie en vinyle via notre label italien préféré , Heay Psych Sounds , nous donne l'occasion de réécouter en profondeur l'excellent album des texans Crypt Trip paru plus tôt dans l'année en version digitale .
Avec cet LP le trio texan nous embarque pour un voyage aux sonorités vintage , au style épuré et percutant qui rappellent  certains groupes des années 70,
Des riffs heavy rock  éclatants et détonnants soutenus par une section rythmique qui assure gravement .
L'album contient ni plus ni moins que huit pépites qui valent toutes leur pesant d'or .
En commençant par "Heartslave" qui nous plonge instantanément dans les sonorités des 70s avec force de wah wah et riffs bluesy avant une accélération du tempo fulgurante . Le ton est donné avec ce titre époustouflant . Pas de démonstration ici avec le trio mais du brio et un esprit rock'n roll gros comme ça ! Et je ne vous parle pas des soli de Ryan qui décoiffent sérieusement .
"Boogie No.6"continue sur un rythme de dingue . Des riffs heavy blues rock éclatants dans les oreilles alors que la section rythmique  maintient un tempo de folie sans coup férir .
Un peu de calme et de volupté avec ce " Aquarena Daydream " qui vous donne envie de fermer les yeux afin de mieux apprécier ce morceau aux tonalités  aériennes . Un chant incandescent accompagne ces circonvolutions musicales pour mieux laisser notre esprit dériver dans l'espace ...
Puis à un peu plus de 2"10 un magnifique chorus est lancé qui me rappelle  un peu  Duane Allman dans ses oeuvres ..Du grand art !
"Rio Vista" continue sur sa lancée : des riffs dynamiques renforcés ici par la mélodie des claviers et une batterie tout en percussion .
Une basse vibrante entame " Natural Child" avant d'être rejoint par une guitare groovy à souhait .
Une nouvelle fois l'esprit des seventies transpire à grande eau sur ce titre qui vous donne envie de remuer la tête à l'unisson . Le bonus supplémentaire nous est donné par ces chorus tranchants et  bouillonnants  qui parsèment avec bonheur cette composition . Le pied !
Un démarrage en fanfare de la batterie pour attaquer " Tears of Gaia" et lancer un tempo de fou furieux suivi par les deux guitares en fusion . La basse claque , la guitare nous délivre ses riffs implacables sans rien lâcher de son mordant .
Après le bel intermède acoustique " Mabon Song" le combo US termine en beauté cet LP avec un morceau entrainant aux vocaux chorales lumineux . On succombe immédiatement à ces notes totalement inspirées et nous laissons envahir par ces mélodies venues d'ailleurs .
Crypt Trip où sans doute la meilleure surprise musicale de ces derniers mois .
A écouter : ICI

Page FB



Rootstock (2018)
1. Heartslave
2. Boogie No.6
3. Aquarena Daydream
4. Rio Vista
5. Natural Child
6. Tears of Gaia
7. Mabon Song
8. Soul Games














LINE-UP:







  • Ryan Lee : guitare , chant, piano
  • Cameron Martin : batterie , chant
  • Sam Bryant : basse






A+,

jeanmid

vendredi 11 mai 2018

The Switching Yard - Yet Again



Aux frontières du garage , du heavy psych et du fuzz , voici le groupe canadien ( basé dans la Province de Saskatchewan)  The Switching Yard . Les labels Cardinal Fuzz et Pre Rock Records  ont eu la bonne idée de rééditer cet album - sorti initialement il y a deux ans -  fin mars dernier ce qui m'a permis de faire connaissance avec les cinq énergumènes : Brennan Barclay ( guitare , chant ) , Steve Novakowski ( batterie) , Peter Henderson (guitare )  , Chris Laramee (guitare , chant) et Jay Loos (basse ) .Ces deux derniers font partie du combo Shooting Guns dont   vous pouvez retrouver ma chronique ICI.
Huit titres - dont deux intermèdes - qui dégagent une énergie brute et qui rappellent leurs glorieux ainés tels The Stooges ou MC5 .
De belles pépites sauvages qui déménagent comme ce " Champagne Action" : les riffs gorgés de fuzz éclatent tels des feux d'artifice dans le ciel  accompagnés par une rythmique complètement délurée . Des chorus en arrière plan rajoutent une couche de folie supplémentaire .
Pas le temps de dire ouf et le tempo entrainant de "Hard Luck " suit comme à la parade . À cette rythmique répétitive et déchainée s'ajoute les riffs mélodiques et addictifs des  guitares gonflées aux testostérones qui se marient parfaitement au chant habité de Brennan .
Le long morceau "Behind the Gates " calme le jeu avec une rythmique lourde et saccadée conduite par Steve , secondée par une guitare aux sonorités plus psychédéliques répétant à l'envie un riff hypnotique qui vous donne envie de fermer les yeux et de vous absoudre complètement  des contraintes terrestres . Des  nappes aériennes et bienfaitrices vous bercent  et vous transportent  jusqu'au terme des 9 minutes que dure la composition .
On retrouve des guitares virevoltantes et une rythmique endiablée sur " Hank It's Midnight " . On a envie de sauter partout pour suivre le tempo hyper dynamique doublé d'un chant totalement frénétique . C'est clairement bougrement communicatif .
Les deux guitares éclairent  de leurs riffs transgressifs et saturés  le titre instrumental " Class Act" mis en relief une nouvelle fois par une section rythmique tout en puissance et en percussion  . Ça vibre . Ça rugit . Et vous donne une sacrée envie de remuer la tête en cadence .
"Burnt Wick" qui clôt l'album continue sur cette même voie . Les notes fuzzy et saturées des guitares jaillissent irrésistiblement comblant tout l'espace sonore . Un véritable déferlante sonique qui vient s'abattre inexorablement et sans aucune pitié sur vos tympans mais pour notre plus grand bonheur pendant près de 8 minutes .
Une tuerie intense et inspirée qu'il faut découvrir au plus vite !

A noter que le quintet vient de sortir un nouveau 7'' à écouter sur leur page Bandcamp ICI .





Yet Again ( 2016 -2018)
1. Space Fuckin
2. Champagne Action
3. Hard Luck
4. Behind the Gates
5. Class Act
6. Space Fuckin Pt 2
7. Hank It's Midnight
8. Brnt Wick









A+,

jeanmid





mercredi 2 mai 2018

Black Moon Circle- Psychedelic Spacelord



Pour tout groupe il est difficile de conserver son originalité des débuts sans se compromettre  ou sans avoir l'impression de tourner en rond..
Pour le combo norvégien Black Moon Circle l'oeuvre est d'autant plus difficile qu'il oeuvre dans un registre essentiellement instrumental . Alors pourquoi ne pas adjoindre aux guitares ( l'équipe  s'est renforcée  avec l'arrivée  du second guitariste Magnus )  et à une section rythmique classique de nouveaux instruments ? C'est ce que fait le quintet sur leur nouvel album  " Psychedelic Spacelord"   qui sera mis en orbite  officiellement le  25  mai via Crispin Glover Records . Un titre unique de plus 46 minutes enregistré comme souvent , LIVE en studio et ça s'entend . Un titre que j'ai trouvé totalement jubilatoire !
L'instrument qui peut paraitre n'avoir aucune place dans l'univers d'un groupe de heavy rock en 2018 - voire sembler anachronique - c'est le violon . Et , étonnamment  je dois dire , il se marie parfaitement avec les mélodies ensorceleuses des guitares qui déroulent leurs chorus hypnotiques toujours aussi efficaces  tout au long de cette longue composition .
Le groupe basé à Trondheim a en effet invité sur leur LP , Jonathan Segel  et son archet à enrichir la musique des scandinaves . On retrouve également un habitué des lieux : Dr Space , qui , quand il n'est pas occupé avec Oresund Space Collective , vient balancer ici ses effets cosmico-pyrotechniques avec sa console magique et renforcer encore l'atmosphère éthérée et aérienne de l'ensemble . La section rythmique toujours aussi efficace  , elle , agit comme un liant indispensable . On notera de belles nappes  de clavier qui complètent harmonieusement le morceau .
Après un démarrage progressif  où se répondent guitare et violon , l'assaut est lancé par ce "chevalier du ciel " à grand renfort de mélodies venues du tréfonds de la galaxie . On se laisse volontiers transporter par ces notes lumineuses qui vous donnent en vie de décoller immédiatement  vers des contrées lointaines , affublés de super pouvoirs  . Comme en dehors du temps et de l'espace.. sans aucune limite..La fascination est totale et on a envie que jamais elle ne se termine  ....
...et elle continue après l'intermède qui débute à 23'00 ..pour mieux se transformer vers un maelstrom fougueux et puissant qui déferle à une vitesse hallucinante et submerge tout sur son passage avant de disparaitre dans l'obscurité de l'univers intersidéral..pour mieux renaitre et se réinventer .
Un album magique rempli de bonnes vibrations que je vous conseille de découvrir dès que possible ..






Psychedelic Spacelord (2018)
1. Psychedelic Spacelord

















A+,





mardi 1 mai 2018

Sleep - The Sciences



C'est le genre d'album que l'on attend avec impatience depuis des années  et qui sort sans tambours ni trompettes 15 ans après la dernière production du groupe ricain . Mais cette fois-ci  le trio a vu grand en réalisant  son album via un label grand public , celui de Jack White , Third Man Records .
Alors il faut le dire tout de suite cet album est un grand cru millésimé . Le groupe iconique  du stoner doom qui a démarré sa carrière au début des années 90 n'a en aucun cas perdu de son énergie  ni de son efficacité . Les riffs sont toujours aussi tranchants et incroyablement lourds type bulldozer de chantier autoroutier . Et  la section rythmique dévastatrice  à souhait donne au tempo lent un relief supplémentaire , particulièrement COLOSSAL .
Les trois protagonistes savent également nous montrer une facette plus mélodique totalement fascinante qui saura , j'en sui sûr,  vous tirer quelques frissons notamment ces soli de Matt Pike toujours si efficaces sans être démonstratifs . Je passerai les textes et leurs références multiples à la fumette d'herbe plus ou moins licite que de mon côté je ne  cautionne pas  mais au final l'essentiel n'est pas là pour moi .



Six titres seulement mais plus de 50 minutes de brûlots acérés dans l'hypergrave type  accordage C (Do) pour notre plus grand bonheur .
Après l'intro stellaire on démarre dans le vif du sujet avec "Marijuana's Theme" : plus de six minutes de déluge sonique implacable qui clouera au pilori les plus aguerris . Les riffs en béton armé déboulent dans l'espace tels de la lave en fusion qui dévaste tout devant elle  . La basse claque comme jamais et soutient une rythmique  en acier trempé   . La batterie est démentielle et survoltée   . Pour clore le tout Matt nous offre un solo en stéréo que n'aurait pas renié un certain Tony Iommi .
"Sonic Titan "est un long titre essentiellement instrumental sous stéroïdes . Le tempo s'alourdit et s'assombrit  alors qu'un déluge sonore imparable s'abat sur nos têtes n'épargnant pas nos tympans déjà conditionnés . Le vibrato et le glissando de Matt attaquent  à tout va pendant que ses deux acolytes , Al et Jason jouent les piliers de soute . La basse protéiforme de Al Cisneros joue d'ailleurs les premiers plans avec ce break à 5'00 et ouvre la deuxième partie de la composition qui nous gratifie d'un chorus endiablé de Matt .
Le son  sur "Antarcticans Thawed" est ULTRA massif et à de quoi décongeler n'importe quel esquimau en goguette  . C'est du HEAVY en barre ! La rythmique décape MONSTRUEUSEMENT le peu de cérumen restant dans vos oreilles , laissant votre crâne en bouillie à force de remuer la tête en cadence ..vous êtes prévenus.. . Aaargh ce petit chorus hallucinant de derrière les fagots fini de m'achever.
Changement d'atmosphère avec l'intro de ce "Giza Butler" totalement immersif . On a envie de planer les yeux grands ouverts pour découvrir le meilleur du monde qui nous entoure . Mi hommage à Black Sabbath ( "day of Iommic Pentacost" ) comme son titre et à la dope  qui "éclaire " l'esprit , la rythmique lourde et sonique reprend alors le dessus et son incantation pour un univers fantastique avec . Difficile de décrocher de cet univers divinement fantasmé ..
"The Botanist" est un merveilleux instrumental complètement envoûtant qui vous donne envie de fermer les yeux quelques minutes . Les soli de Matt Pike sont magistraux et vous transportent instantanément vers d'autres cieux . La magie opère totalement  pour ce titre final et l'on envie déjà les quelques privilégiés qui seront au Trabendo le 15 mai !





The Sciences (2018)
1.The Sciences
2. Marijuana's Theme
3. Sonic Titan
4. Antarticans Thawed
5. Giza Butler
6. The Botanist













A+,

jeanmid
















vendredi 16 février 2018

King Buffalo




Comment ai-je pu passer à côté de cet excellent groupe ? Fondé en 2013 , le groupe  US , King Buffalo , basé à Rochester  a déjà délivré un excellent LP en 2016 mais je dois dire que leur EP sorti en cette toute début d'année 2018 a été pour moi une vraie révélation .
Le trio nous y propose en effet trois beaux brûlots heavy rock mâtinés d'atmosphères psyché space rock totalement hypnotiques .
Dès les premières notes rythmiques  de "Repeater " - le titre phare de cet EP - on se laisse embarquer avec plaisir par ce voyage éphémère et envoûtant qui nous accompagne pendant ces 13 minutes . La magie opère grâce à ces   chorus mélodiques distillés avec grâce et légèreté semblant flotter dans l'espace , et balancé au gré du tempo inaltérable répété à l'envie par le team basse- batterie . Un chant ensorceleur fini d'éliminer nos dernières défenses  et d'inonder nos capteurs sensoriels si délicats. C'est beau , grandiose et à même de vous donner de magnifiques  frissons bienfaiteurs . Le final vous donnera le tournis et finira d'achever  vos cervicales en pleine action  depuis le début du morceau .
"Too Little Too Late " est une  suite instrumentale remplie d'effets pyrotechniques , soniques et telluriques  qui semblent fuzzer de toute part pour un merveilleux maelstrom stroboscopique  . Un bel intermède lumineux et cosmique .
"Centurion" clôt cet EP avec une savoureuse mélodie répétitive portée la guitare , donnant  le ton et le corps à ce titre qui encore une fois joue la carte de l'alternance douceur - puissance des riffs . Et ça marche ! On est porté par la frénésie communicative des chorus qui enveloppe tout l'espace sonore ..et on redemande ! Vivement le prochain album du power trio américain qui nous laisse en manque après ce magistral opus .



Line-up :



  • Sean McVey : guitare , chant   
  • Dan Reynolds : basse
  • Scott Donaldson : batterie , choeurs 







Site Web : ICI

Page Bandcamp : LA





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jeanmid



dimanche 21 janvier 2018

Weedpecker



Nous avons trouvé notre Elder européen : il s'appelle Weedpecker ! Six ans après sa création le groupe polonais vient en  effet de publier un fabuleux album  - son troisième - sobrement  intitulé "III" ( versions physiques disponibles via Stickman ) , qui se place sans problème à la hauteur des meilleurs réalisations de nos ricains préférés.
Cinq titres lumineux et émouvants qui vous embarque pour un magnifique  voyage où chaque note de musique se savoure à l'envie .
Une production impeccable encadre parfaitement les compositions et lui apportent une densité et une intensité supplémentaire . Ce gros travail derrière les consoles n'occulte en rien l'inspiration et la créativité des quatre musiciens au sommet de leur art .
Alors que le stoner rock peut sembler par moment tourner en rond , les polonais nous démontrent que l'originalité peut payer quand elle sait élargir son spectre musical . Cette galette en est la parfaite illustration  avec ces belles plages aériennes qui flirtent avec  le rock psychédélique des années 70 ou l'emphase du prog rock sans jamais oublier l'énergie et la bonne dose de fuzz qu'on est en droit d'attendre  de tout groupe de stoner qui se respecte .
Démarrage en apesanteur avec "Molécule" . Une nappe de riffs aériens qui planent dans l'air avant d'envahir tout l'espace sonore avec ces mélodies immatérielles auxquelles s'ajoute le chant choral évanescent . On a envie de fermer les yeux afin d'apprécier au mieux toute cette beauté et de se laisser bercer en compagnie de ces chorus vaporeux . Attention à 3'38'' des riffs en acier trempé vont venir perturber votre bienveillante torpeur pour vous secouer les cervicales en cadence !
Des chorus atmosphériques et légers flottent dans l'éther liquide combinés aux voix qui vous cajolent les oreilles au début de "Embrace" avant que la cavalcade de riffs euphoriques mis en relief par une rythmique massive percent l'horizon sonique . On appréciera le délicieux duel des deux guitaristes  Wyro et Bartek qui pendant plusieurs minutes se répondent et se relancent avant d'additionner leurs soli en stéréo . Le final , tout en calme et volupté  , vient tutoyer les atmosphères psychédéliques  floydiennes . Un vrai régal !
On relance la machine à fuzz sur "Liquid Sky" . Un tempo hyper dynamique vient remuer à nouveau nos cervicales endolories mais pour notre plus grand plaisir . Les riffs sont énergiques et groovy et vous emportent comme un  fétu de paille dans un torrent de mélodies enivrantes . Mention spéciale à Mroku dont l'instrument à quatre cordes  tient la vedette à partir de 3'06". Des lignes bourdonnantes et vibrantes déboulent à 200 à l'heure et nous emportent dans un véritable tourbillon hypnotique . Grave addictif comme dirait mon fils .
"From Mars to Mercury" nous entraine dans un voyage symphonique et spatial où tout apparait plus profond et plus intense . Comme ce tempo lourd et énergique qui embrasse des chorus volcaniques venus de l'infini de l'univers . La deuxième partie se déroule comme un rêve éveillé avec ses sensations venues de nulle part que vous procurent ces notes éthérées et irréelles . Laissez votre imagination divaguer au delà de vos croyances terrestres et abandonnez vous à la magie de la musique qui transcende l'immensité ...
On reste dans la fluidité et la légèreté pour ce dernier titre , "Lazy Boy and the Temple of Wonders" où les chorus de guitare  lumineux semblent briller comme des phares dans l'obscurité . Changement de tempo et de tonalité incessants , le quatuor explore de nouveaux musicaux et sensoriels  qui font mouche . L'enchantement est total à partir de 4'53" où ces quelques notes , répétées , toute en réverbération finissent de nous convaincre de la magnificence de cet album .
Un album indispensable et certainement celui de la maturité pour nos quatre amis polonais .


 LIEN ICI







Line-up :




  • Wyro : guitare , chant
  • Bartek : guitare , chant
  • Mroku : basse
  • Falon : batterie














III (2018)
1. Molecule
2. Embrace
3. Liquid Sky
4. From Mars to Mercury
5. Lazy Boy and the Temple of Wonders

















A+,

jeanmid